Des cris retentirent dans le bois. Des petits cris qui vous déchirent l'âme. Un nourrisson, juste un bébé sans défenses laissé là par qui? Pourquoi? Aucune réponse, juste un petit être seul, apeuré et affamé... Une femme ramassant du bois en cette journée chaude et sèche, voulu s'abriter quelques instants du soleil à l'ombre des grands arbres. Et son attention fut attiré par ces pleurs et ses entrailles ne firent qu'un tour. Madame Child avait l'instinct maternel très développé. Déjà mère de 3 garçons et une fille, elle avait toujours pleuré le quatrième, mort en bas âge. Alors lorsqu'elle vit ce petit visage poupon, elle ne put le laisser là sans défenses. Son mari ne vit pas cette arrivée d'un bon oeil, mais force d'arguments, il finit par accepter. Cela ferait des bras en plus les travaux de la ferme. Ainsi Peter avait une famille. Enfin ce qui s’assimilait le plus à une famille. Car dès qu’il fut en âge, il passait son temps entre corvées et travaux de manutention. Il ne vécu pas vraiment. Juste il survivait. Très vite al femme était retombé enceinte, alors pourquoi continuer à apporter de l'attention à un gosse qui ne venait même pas de vos entrailles?
Un jour de grosse chaleur, Peter travaillait dans les champs. Pas la tâche qu'il préférait mais de loin celle qui le menait le plus loin de la ferme. Il ne les supportait plus. Certes il avait de quoi manger, un toit au dessus de la tête mais il était traité comme un chien. Bientôt il serait en âge de partir et de vivre enfin. Sa vie l'avait mener à être très renfermé. Il parlait peu, n'avait pas d'ami. Il était isolé amis au final cela lui convenait. Il était dur d'être déçu par sois mais plus simple de l'être à cause des autres! Ce jour là il travaillait seul, il n'était pas flanqué d'un des autres rejetons de sa famille d'accueil. Il ne les supportait pas non plus donc pour lui il soufflait un peu. Mais le midi arrivant, la fille, Andréa, vint lui apporter de quoi se sustenter. Au début il l'appréciait, elle était une petite fille joviale, toujours entrain de rire ou de chanter. Il aurait pu s'attacher à elle, comme un frère à une sœur. Amis depuis peu l'attitude de la jeune fille avait changé. Elle le suivait un peu trop, il voyait les petits gestes coquets en sa présence, croisait ses regards enfiévrés. Mais Peter était loin de ressentir tout ça pour elle. A vrai dire il la trouvait fade, enlaidie par sa famille. Il l'évitait de plus en plus, pour qu'elle comprenne. Il ne lui voulait pas de mal au final!
Mais ce jour là la demoiselle avait décidé de lui déclarer sa flamme. Peter regrettait chaque jour qu'elle l'ai fait; Ou pas car finalement cela lui enleva toutes les entraves qu'il avait. Mais il la repoussa. D'abord doucement puis un peu plus rudement lorsque la jeune femme avait entreprit de mettre ses charmes en actions. Elle lui avait d'abord volé un baiser puis avait déboutonné le haut de sa robe. Peter avait alors détourné le regard, par pudeur pour elle, puis lui avait déclaré qu'au grand jamais quelque chose ne se passera entre eux. Il ne l'aimait pas et ne l'aimerait jamais. Il rajouta quelques petites choses bien peu sympathiques pour qu'elle comprenne vraiment. Et ça elle avait comprit, oh oui! De rage elle lui cria en s'enfuyant qu'elle leur dirait a tous qu'il avait essayer de la violer. Elle voulais sa mort et elle l'aurait... Que faire d'autre hormis fuir? Il savait que son arrêt de mort était signé. Les frères, le père et les autres aux village... Tous se ligueront contre lui. Il devait partir, sur le champ.
Ce ciel étoilé sera mon toit...
Et il le fit. Il couru aussi vite qu'il pu. Ne se retourna jamais. Sans regrets, juste celui d'être traqué pour une chose qu'il n'avait pas fait. Mais qui pourrait le croire? Maintenant quand les gens parleront de cet orphelin, ils diront "Peter, le violeur" et non plus ce garçon venu de nul part... De rage, il ne regarda pas où il était. Et bien vite il fallait se l'avouer il était perdu. Une large clairière s'étalait devant lui. Au dessus de lui le ciel semblait le narguer. Alors il laissa couler une seule larme. Une fois de plus la vie l'avait bafouée. A partir de ce moment, il ne vivrait que pour lui, ne penserait qu'à lui. Il se forgerait selon son idée, pas parce qu’on veut qu'il soit ainsi. Peter était à présent épuisé. Il trouva un tronc avec de la mousse, cela serait confortable pour se reposer un peu.
Il dormit en fait de longues heures. A son réveil, pleins de visages curieux l'entouraient. Des murmures montèrent rapidement mais il n'en saisit pas les phrases. Il se demandait surtout comment sortir de là! Est-ce que cet bande de... gamins allaient le dénoncer? Ils ne semblaient pas hostiles. Mais putain qui étaient-ils? Se relevant doucement il mit ses mains devant lui pour leur signifier qu'il ne voulait pas de soucis.
_ Je vais partir et vous laisser tranquille, dit-il tout simplement commençant à s'éloigner.
Alors ils lui demandèrent de rester, qu'il semblait perdu tout comme eux. Oui bof. Il aimait sa solitude. Mais il s ne semblaient pas manquer de quoique ce soit. Hormis peut-être l'hygiène. Peter réfléchit. Finalement pourquoi ne pas rester un peu? Quelques jours, histoire de se faire oublier. Et après il prendrait le large. Les gamins l'emmenèrent dans leur repaire. D'immense cabane dans les arbres, d'autres à terre; Une vraie petite ville. Il ne savait pas combien ils étaient, mais nombreux à n'en pas douter. Ils lui donnèrent un logement. Les jours devinrent des semaines, puis des mois. Peter ne savait pas pourquoi mais ici ce serait à présent chez lui.
Un rien et tout bascule...
De tous les gamins présents, Peter ne s'attacha qu'à un seul. Enfin plutôt une. Il ne l'avait pas chercher mais cela se fit naturellement. Scarlett qu'il surnomma clochette car son rire cristallin lui faisait penser à une de ses petites clochettes des carillons. Bref, Peter se retrouvait un peu en elle, même s'il ne saurait définir lui-même pourquoi. Ils grandirent ensemble. SI bien que tout le monde voyait en eux un duo parfait. Ils se complétaient et faisaient tout ensemble. Une grande première pour Peter si solitaire. Il avait bien sur ses phases où il voulait être seul. Mais généralement Clochette le comprenait. Enfin avant. Peut-être était-ce la voir grandir qu'il l'avait effrayé. Des souvenirs d'une autre fillette, de tout ce qui s'était passé. Il n'en avait parler à personne mais il savait que les rumeurs de ses actes avaient parcourus tout Neverland. Il avait même un contrat sur sa tête. Et ce crochet de malheur avait promis de l'honorer. Mais Peter était plus futé et il avait derrière lui une bande de gamins prêt à en découdre! Pourquoi il était devenu leur chef, Peter ne le savait pas! Cela s'était fait et puis tout le monde semblait heureux.
Enfin presque. Depuis quelques temps lui et clochette s'éloignait. La jeune femme semblait blessé par lui. Mais il ne comprenait pas ce qu'il avait fait de mal hormis se protéger. Ne pouvait-elle pas le comprendre? C'était bien la première fois. Mais vint l'erreur fatale. Il savait de s'attacher ne lui apporterait rien de bon! Et elle l'avait trahie. Elle cette soeur qu'il chérissait tant! Et d'une manière abjecte! Elle l'avait vendu! A ce crochet! Mais comment avait-elle pu?
Comment réagir quand elle est venu le trouver, pour lui avouer son méfait? Oh bien sur elle ne les avait finalement pas mené jusqu'à lui mais elle y avait songer... Il al regardait parler, argumenter. Mais en lui seul résonnait le son de son cœur brisé. Et avec lui le peu de confiance qu'il apportait aux autres. Il avait été faible, il avait éprouvé des sentiments et voilà où ça menait. Sa propre destruction; Il posa un regard vide sur elle. Il était déjà loin d'elle, loin de cette sœur qui lui manquait déjà. Il perdait la moitié de lui. Il ne dit rien, la regarda longuement, puis tourna le dos. Aucun autre regard, aucune parole. Juste le silence entre eux.
Depuis ce jour-là il n'avait jamais été le même. Les gamins continuaient à le suivre mais maintenant ils le craignaient. Être froid et revanchard voilà tout ce qu'il était...
Pénètre dans ce nouveau monde et rebelle toi!
Dans le nouveau monde à l'image d'Adrien, Peter ne pouvait pas y tenir plus de 5 minutes. Comment cet être imbu de lui pouvait avoir autant de partisans? Il avait tout réduit en cendres, se foutant des autres. Mais pourquoi les gens ne réagissaient-ils pas? Il était écœuré par ce comportement.
Peu de temps avant il avait rencontré Anna, qui semblait en vouloir à Poucet. Alors pourquoi ne pas le combattre ensemble? Il n e lui faisait pas confiance mais elle semblait ne pas croire les rumeurs. Il ne pourrait pas vaincre Adrien seul, même flanqué de ses gamins perdus. Il organisa alors cette Résistance qui faisait trembler les plus grands. Et il bâtit une cité sûre, Terra Liberta. Même si il ne se prônait pas dirigeant de la Résistance, tous savait qu'il en était l'instigateur. Il remit les pouvoirs à Anna, mais même elle semblait ne pas vouloirs prendre de décisions sans lui. Bien. Ainsi il mènerait, dans l'ombre, comme il aimait.
Et il se vengerait! D'Adrien, d'Andréa, de Crochet et de Clochette... Oui la Résistance n'était rien d'autre que son moyen de se venger. Une douce vengeance qui sonnerait comme le point final de cette vie qui ne semblait pas l'aimer...